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Conclusion d’une dissertation : comment la rédiger ?

Publié le 29 novembre 2018 par Justine Debret . Mis à jour le 7 décembre 2020.

La conclusion d’une dissertation est un élément très important, car il s’agit de la dernière partie lue par votre examinateur.

Bien qu’elle puisse être facultative pour les dissertations juridiques, elle est en générale obligatoire dans la plupart des domaines d’études (littérature, économie, sciences politiques, histoire, …).

Conseil en or … Faites relire et corriger votre dissertation avant de la rendre. Les fautes sont lourdement pénalisées.

Table des matières

La conclusion d’une dissertation : à quoi sert-elle , les différentes parties d’une conclusion de dissertation, exemple complet de conclusion de dissertation, présentation gratuite.

Le rôle de la conclusion d’une dissertation est de clore le débat en répondant aux problèmes posés en introduction et de proposer un élargissement du sujet.

Elle doit être structurée et claire.

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conclusion de dissertation histoire

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La conclusion d’une dissertation est une synthèse du développement. Il faudra clairement indiquer la réponse à la problématique de l’introduction.

La conclusion d’une dissertation est donc composée de plusieurs éléments :

  • Le rappel de la problématique.
  • Le bilan (synthèse) des arguments des parties du développement.
  • La réponse à la problématique de l’introduction.
  • Une ouverture.

Les exemples suivants répondent au sujet « être libre, est-ce faire ce que l’on veut ? ».

1. Le rappel de la problématique

Il est nécessaire de rappeler la problématique de départ au lecteur. Elle a été dévoilée en introduction et il est donc nécessaire de la mentionner une dernière fois en conclusion.

2. La synthèse des arguments dans une conclusion de dissertation

Il s’agit du bilan de la dissertation. Vous devez brièvement reprendre les conclusions que vous avez faites dans votre développement.

Exemple de synthèse des arguments

3. la réponse à la problématique dans une conclusion de dissertation.

Dans la conclusion, il vous faut aussi formuler votre réponse à la problématique posée en introduction.

4. L’ouverture dans une conclusion de dissertation

L’ouverture d’une conclusion de dissertation permet de situer le sujet dans une perspective plus vaste. Elle montre que, même si vous avez répondu au sujet, vous n’avez pas tout résolu concernant le thème. Il s’agit de prolonger votre réflexion de manière subtile, c’est-à-dire qu’il faut éviter de poser une question ou de finir par une citation banale.

Voici un exemple de conclusion de dissertation.

Sujet  : Etre libre, est-ce faire ce que l’on veut ?

Nous avons donc interrogé le concept de liberté chez l’être humain.

L’Homme semble tout d’abord être un individu « libre » qui place sa raison au fondement de ses jugements et actions. Il semble posséder une liberté qui lui permet d’être responsable de sa personne ainsi que de ses actes de manière rationnelle. Or, l’Homme est aussi un individu complexe qui finalement se révèle être contrôlé par des entités qui sont supérieures à sa propre volonté rationnelle et qui la contrôlent. En effet, sa nature (par les désirs et instincts), son psychisme (par l’Inconscient) et la société (grâce à l’éducation) sont des éléments qui le régissent et donc entrave la liberté personnelle du sujet.

L’Homme semble donc s’illusionner sur sa capacité à désirer ou prendre des décisions rationnelles librement. Par conséquent, la question de la responsabilité de l’Homme se pose quant à son caractère coupable lorsqu’il commet des actes immoraux puisqu’il semble n’être pas libre et maître de sa propre volonté.

Ainsi, il est possible de s’interroger sur la responsabilité des terroristes quant à leurs actes. Les frères Tsarnaev sont considérés comme étant responsables des attentats qu’ils ont commis le 15 avril 2013 lors du Marathon de Boston. Toutefois, on peut se demander s’ils étaient libres et conscients de leurs actions ou non.

Vous pouvez utiliser cette presentation pour vos cours ou comme pense-bête.

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Debret, J. (2020, 07 décembre). Conclusion d’une dissertation : comment la rédiger ?. Scribbr. Consulté le 6 novembre 2024, de https://www.scribbr.fr/dissertation-fr/conclusion-dissertation/

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Justine Debret

Justine Debret

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Conclusion de la dissertation : la méthode

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conclusion de dissertation

Si tu es comme beaucoup de mes élèves, tu penses que la conclusion de dissertation a pour but de résumer les étapes de ton développement avant de proposer une ouverture.

Or cela n’est pas suffisant !

Certes, la conclusion fait le bilan des étapes de ton raisonnement, mais son rôle va au-delà : il s’agit du paragraphe final de ton devoir qui doit clore le débat soulevé dans ta copie.

Ta conclusion doit ainsi faire apparaître une réponse finale ferme et définitive au problème posé en introduction .

Pour cela, ta conclusion doit suivre 3 étapes, qui permettent d’aller du particulier au général :

1 – Rappelle les étapes de ton développement 2 – Propose une réponse ferme et définitive à la question 3 – Fais une ouverture

1 – Rappelle les étapes de ton développement

Dresse un bilan (ou rédige une courte synthèse) des étapes de ton développement. Par exemple, si tu as suivi un plan dialectique, rappelle la thèse, l’antithèse et la synthèse.

Dans la mesure du possible, ne répète pas ton annonce de plan à l’identique. Utilise des synonymes pour reformuler l’essentiel de ton raisonnement de façon originale.

2 – Propose une réponse ferme et définitive à la question

C’est là-dessus que tu es attendu !

Ton introduction a soulevé une problématique. Il est temps d’y répondre.

Normalement, tu as développé ta réponse finale dans ta troisième partie. Il te suffit donc de la reprendre de façon ferme et concise pour achever ta dissertation.

Répondre à la question ne signifie pas donner un avis personnel : « Moi, je pense que… ».

Ta réponse n’est certes pas neutre puisqu’il s’agit d’une réponse personnell e, mais elle doit être présentée comme une réponse réfléchie, comme l’aboutissement de ton raisonnement.

N’utilise jamais la première personne (« je ») : le « nous » ou le « on » impersonnel doivent être présents jusqu’à la dernière étape de ta dissertation.

3 – Propose un élargissement

L’élargissement (ou ouverture) est une phrase qui ouvre la réflexion sur une perspective plus générale . C’est un moyen de montrer que la discussion pourrait se prolonger.

Pour trouver une ouverture, passe en revue les possibilités suivantes :

  • Ta réponse au sujet fait-elle émerger d’autres problèmes littéraires ?
  • Ta réponse amène-t-elle à s’interroger sur un nouveau sujet ?
  • La question se pose-t-elle dans un autre genre ou domaine artistique (peinture, cinéma, musique…) ?
  • Peux-tu revenir aux notions de l’objet d’étude, en proposant un autre regard sur ce dernier ?
  • Peux-tu ouvrir sur une citation d’auteur issue de l’oeuvre au programme ?

Comme pour l’accroche en introduction, ton élargissement doit absolument éviter les généralités trop éloignées de ton sujet .

Par exemple, la question «  Mais alors, quel est le but de la littérature ?  » est bien trop large : c’est une ouverture qui décrédibiliserait ta copie.

Propose une ouverture sur un sujet proche de celui traité dans ta dissertation . Le but est d’ouvrir le champ de la réflexion mais sans passer du coq à l’âne !

Au baccalauréat, il n’est pas toujours évident pour les lycéens de 1re de trouver une ouverture pertinente.

Si tu n’as que des idées d’ouverture vagues, banales ou clichés, mieux vaut sauter cette étape plutôt que de faire du remplissage maladroit qui pourrait laisser une mauvaise impression à ton correcteur.

3 formules pour réussir tes ouvertures :

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Comment rédiger la conclusion d’une dissertation ?

Quelle que soit la matière (français, philosophie, économie, histoire-géo…), la conclusion est obligatoire et se rédige de la même façon.

Il s’agit toujours d’un paragraphe unique de 8-10 lignes qui débute par un alinéa .

La conclusion est isolée du reste du devoir par deux sauts de ligne .

Il est ainsi inutile de commencer ta conclusion par une formule telle que « Pour conclure », « En conclusion » : ces expressions sont lourdes et redondantes puisque le professeur identifie immédiatement ta conclusion qui se détache visuellement du développement . Il sait donc que la dernière partie de ton devoir correspond à la conclusion.

Afin de laisser une impression favorable à l’examinateur, soigne particulièrement l’ orthographe et la syntaxe .

La tentation est grande de la « bâcler » la conclusion en quelques minutes, avant la fin de l’épreuve, mais tu as tout intérêt à la préparer sérieusement au brouillon pour te démarquer avantageusement des autres copies.

N’oublie pas que la conclusion est la finalité de ton devoir et qu’elle sera lue attentivement par ton enseignant juste avant qu’il n’appose la note finale !

Exemple de conclusion de dissertation

Voici un exemple de conclusion de dissertation pour le sujet «  Le romancier doit-il nécessairement faire de ses personnages des êtres extraordinaires ? » :

Le héros hors du commun, extraordinaire, fascine indéniablement le lecteur, mais le personnage ordinaire suscite également son intérêt car il lui offre un miroir plus plausible et réaliste. Il convient toutefois de sortir de l’opposition binaire entre personnage extraordinaire et ordinaire car cette opposition ne permet pas de rendre compte de la complexité du personnage de roman et des attentes du lecteur qui s’intéresse à la singularité de chaque personnage. [Je récapitule les jalons de mon raisonnement et donne ma réponse finale ferme et définitive] . C’est ce qui fait dire à André Malraux « Un personnage n’est pas un individu en mieux ». Comme dans la vie réelle, chaque trajectoire individuelle, ordinaire ou extraordinaire, peut susciter l’intérêt pour peu qu’on essaie de l’appréhender dans sa complexité et sa singularité. [ouverture sur une citation]

Tu travailles la méthode de la dissertation ? Regarde aussi :

♦ Analyser un sujet de dissertation (méthode en 5 étapes) ♦ L’introduction de la dissertation ♦ Le plan de la dissertation ♦ Exemple de dissertation

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conclusion de dissertation histoire

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Amélie Vioux

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Comment écrire une dissertation en Histoire ? Exemple

Comment rédiger une dissertation en Histoire ? Comment faire un plan ? Que contiennent l'introduction et la conclusion ? Le développement ?

Comment écrire une dissertation en Histoire ?

Credit Photo : Freepik jcomp

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1.    Comprendre le sujet

Pour rédiger une dissertation en histoire, il faut commencer par s'assurer de connaître le sujet dans son ensemble. Si des termes sont inconnus, il faut chercher des définitions pour ceux-ci. Il faut aussi identifier les noms propres (les personnages cités, les villes, et même les pays, et les remettre en contexte ; la France actuelle n'est pas la même France d'il y a deux cents ans ).

Il faut délimiter le sujet. Si le sujet de votre dissertation est la Seconde Guerre mondiale, il faut connaître :

·          La limite du sujet (la Seconde Guerre mondiale est un sujet trop vaste ! Il faut se limiter. Souhaitez-vous parler de la résistance lors de la 2 e Guerre mondiale ? Des nouvelles inventions de cette époque ? De la bataille d'Ypres ? Etc.)

·          La limite géographique (la Seconde Guerre mondiale, mais où ? En Belgique ? En France ? Dans les pays alliés ? Etc.)

·          Le cadre temporel (1939 à 1945 ? Ou alors vous souhaitez travailler sur une année précise ?)

Connaître les limites de votre sujet vous empêchera de faire du hors-sujet. N'hésitez pas à relire régulièrement le titre de votre dissertation, pour vous rappeler où se situent ces limites.

Ensuite, il faut définir la problématique. C'est sans doute le plus important dans une dissertation. Elle consiste en une unique question (qui peut néanmoins être accompagnée de questions subsidiaires, maximum 1 ou 2). Tout le travail sera centré sur cette question centrale.

Exemple : « La résistance en Belgique durant la Seconde Guerre mondiale (1939 - 1945) : quelles furent leurs actions les plus décisives ? »

2.    Trouver les idées

Pour ce faire, vous avez plusieurs mines d'or à portée de mains.

·          Le cours ·          Vos connaissances personnelles ·          Des ouvrages ·          Internet ·          …

Dans le cadre d'une dissertation en classe, vous pouvez vous limiter au cours que vous avez vu. Relisez-le plusieurs fois en surlignant les informations qui semblent vous être utiles. Il vaut mieux surligner quinze pages et n'en utiliser que trois, plutôt que surligner trois lignes et devoir rechercher en permanence d'autres informations dans le cours. Ceci vous aidera à gagner du temps.

3.    Faire un plan

Il faut désormais faire un tri et organiser les informations dont vous disposez. Le but est de construire une réponse à la problématique de votre dissertation. En général, la dissertation est constituée en trois parties (sans compter l'introduction ni la conclusion). Dans chacun des paragraphes, il faut absolument introduire des exemples afin d'appuyer les arguments utilisés. Les parties doivent pouvoir être équilibrées en termes de volume.

4.    Introduction et conclusion

L'introduction étant la première partie de votre travail, il est essentiel d'y apporter le plus grand des soins. Il est donc nécessaire de la rédiger une première fois au brouillon. Elle doit être composée de quatre éléments :

-           Une courte phrase introductive. -           Un paragraphe définissant le sujet, les termes, et qui fixe le cadre spatio-temporel. -           Un paragraphe annonçant la problématique. -           Un paragraphe annonçant le plan.

Il faut garder à l'esprit que tous ces éléments doivent s'enchaîner de manière logique.

La conclusion doit elle aussi être écrite au brouillon. Elle constitue la dernière impression de votre devoir, et est donc essentielle. Dans l'idéal, l'introduction et la conclusion devraient être de la même longueur. La conclusion est constituée de deux éléments :

-           Un paragraphe « bilan », qui reprend les grandes lignes du devoir tout en les synthétisant. -           Un paragraphe qui présente l'aboutissement de la recherche, et qui répond à la problématique.

Il est ensuite possible, mais pas obligatoire à chaque dissertation, d'ajouter un paragraphe constituant une « ouverture ». Toujours dans le cadre de votre problématique, il sert à élargir le sujet vers une autre étude. Néanmoins, mieux vaut s'abstenir plutôt que poser une question inutile.

Il est fondamental d'apprendre à gérer son temps, pour éviter de bâcler une partie du travail par manque de temps.

5.    Développement

Le développement peut être directement rédigé au propre. Chaque partie du développement est constituée d'un argument, suivi de son/ses exemples. Les paragraphes doivent s'enchaîner, notamment via des phrases de transition.

6.    Mise en page

-           L'introduction doit être séparée du reste du texte par 3 à 4 lignes. -           Chaque partie doit être séparée des autres par 2 lignes. -           Chaque partie et chaque paragraphe doit commencer par un retrait.

7. Exemple de dissertation en Histoire

«  L'Allemagne :puissance européenne, puissance mondiale ?  » (plan détaillé)

  Introduction

Depuis le XIX e siècle, l'Allemagne a un réel impact sur l'Europe. De par le traité de Rome et la CECA , l'Europe du charbon et de l'acier, elle forge sa dimension internationale par la paix. Elle devient la 3 e puissance économique mondiale.

I.               Une puissance européenne et mondiale

A.    Ses atouts économiques

L'Allemagne étant la première puissance industrielle et financière, elle dispose d'une place majeure en Europe, et notamment d'une balance commerciale lui permettant de développer l'industrie automobile. De plus, elle investit dans le monde entier, notamment en Asie. Son important poids financier est un de ses atouts.

B.    La force financière de l'Allemagne

L'Allemagne de l'Est étant en retard sur les autres, elle a pu se remettre à niveau grâce au mark, ce qui a permis la réunification de l'Allemagne. La bourse de Francfort est classée deuxième des places boursières européennes, et est la quatrième à l'échelle mondiale. La bourse contribue au développement des entreprises allemandes à l'étranger.

II.             Les fondements de la puissance de l'Allemagne

A.    Une place déterminante en Europe

L'Allemagne est située dans le coeur économique de l'Europe et sert de relais entre les pays du nord de la Baltique et ceux du sud de l'Europe. Elle dispose aussi de relation avec le Rhône et le Danube.

B.    Le savoir-faire allemand

Les normes allemandes concernant la qualité des produits sont sévères, ce qui leur vaut une excellente réputation à travers le monde. De plus, l'économie allemande doit sa réussite aux efforts mis en place pour le bien-être des employés. Les syndicats ne vont pas à l'encontre des patrons, puisqu'ils doivent passer par l'étape des négociations avant de se résoudre à un éventuel blocage.

De par ses atouts, dont notamment sa force financière qui lui permet d'investir dans le monde entier, ainsi que sa bonne situation géographique, l'Allemagne a un impact économique sur l'Europe. Son savoir-faire lui octroie une bonne réputation mondiale et les efforts fournis pour le bien-être des ouvriers permettent à l'Allemagne de se classer troisième en termes d'économie mondiale.

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Comment faire une bonne dissertation d’histoire ?

  • avril 11, 2021
  • Par : Marie Chamalot

conclusion de dissertation histoire

Le jury de l’ENS et de la BCE note autant tes connaissances que ta maîtrise de la méthode de la dissertation. Voici quelques conseils pour t’améliorer si tu as encore quelques doutes sur cette méthodologie. Elle vaut d’ailleurs en partie pour d’autres matières de la BEL.

Conseils pour une introduction parfaite

L’introduction doit toujours être composée de ces éléments : amorce, analyse du sujet, problématique et annonce de plan. Sur le plan formel, reviens bien à la ligne après chacune de ces étapes, et accentue cela par un alinéa.

Pour l’amorce , tu peux choisir n’importe quel évènement, mouvement politique, personnage ou même citation d’un historien. Une multitude d’amorces différentes sur un même sujet sont possibles ; ce qui compte c’est qu’elle te serve à introduire le sujet. Ainsi, fais en sorte que la dernière phrase de ton amorce contienne ton sujet, de manière littérale. Tu peux par exemple utiliser un évènement, puis l’analyser en quelques phrases et enfin le raccrocher au sujet.

Une fois l’amorce faite, il est temps d’ analyser le sujet . Pour ne pas perdre de temps dans la rédaction, je te conseille de réutiliser ton travail déjà effectué au brouillon. Commence par expliquer tous les termes du sujet, de manière fluide. Puis tu peux développer un peu plus et présenter le sujet, en posant régulièrement des questions qui vont préparer ta problématique et souligner les enjeux du sujet. Tu peux donc insérer dans ton analyse des questions directes. Et n’oublie pas de mentionner chaque évènement qui bornera tes grandes parties si tu as fait un plan chronologique, ou d’expliquer plus en profondeur les enjeux des grands thèmes qui borneront ton plan s’il est thématique. Il faut que chaque borne de tes parties soit expliquée clairement dans l’analyse du sujet.

La problématique  peut être posée sous forme de question indirecte ou directe. Il importe qu’elle soit pertinente et qu’elle pose un réel problème ou qu’elle soulève une ambivalence (par exemple « comment … alors que… ». Elle annonce la question principale que tu vas essayer de résoudre, vérifie donc bien à chaque fois que tu rédiges une sous-partie qu’elle répond bien d’une manière ou d’une autre à la problématique, sinon c’est que tu fais un hors-sujet.

L’annonce du plan  doit être claire, sans être trop lourde. Si tu as fait un plan chronologique, tu peux faire une annonce simple et limpide du type « De [tel moment -année, date exacte, évènement] à [tel moment], [première partie] », et ainsi de suite. Chaque borne doit apparaître. L’idéal est de faire trois phrases, une phrase pour annoncer chaque grande partie  : le jury doit comprendre immédiatement ce que vont être tes trois parties.

Une fois l’introduction faite, saute deux lignes (ou quatre lignes le jour du concours si tu sautes une ligne à chaque fois à cause des petits carreaux).

Conseils pour tes grandes parties et sous-parties

Saute une ligne (ou deux le jour du concours) entre chaque grande partie et reviens seulement à la ligne avec un alinéa entre tes sous-parties. Essaye d’avoir idéalement trois grandes parties, avec une mini sous-partie d’introduction et trois sous-parties. Cependant, mieux vaut écrire que deux sous-parties si tu n’as vraiment plus d’idée, ou quatre si tu en as trop, que d’avoir trois sous-parties déséquilibrées ou répétitives. 

Chaque grande partie doit regrouper un grand argument, qui peut se résumer en une phrase. Et chaque sous-partie ne doit qu’importer qu’un seul argument, développé et illustré par des exemples. ATTENTION : une sous-partie = un seul argument, jamais deux. Je te conseille de mettre un, deux voire parfois trois exemples par sous-partie. Il ne faut pas oublier d’en mettre, sans non plus en faire une liste.

Enfin, chaque grande partie doit commencer par un mini paragraphe d’introduction qui explique ce que tu vas faire, et pose quelques questions qui vont être résolues dans les sous-parties qui suivent. N’oublie pas cette mini sous-partie : elle aide le jury à bien comprendre que tu changes de grande partie et apporte plus de clarté à ton propos.

Puis saute deux lignes (ou quatre) et passe à la conclusion.

Conseils pour une bonne conclusion

La conclusion est un paragraphe qui reprend les apports de chaque grande partie, en soulignant les points les plus intéressants de ton raisonnement. Pour gérer ton temps, je te conseille de la rédiger au brouillon avant de te lancer dans la rédaction de ta dissert , pour que tu la recopies sans réfléchir au bout des six heures. D’ailleurs, s’il ne te reste plus que cinq minutes et que tu n’as pas fini ta dissertation, voici la règle à suivre pour que le jury ne considère pas ta copie inachevée : fais une phrase qui clôt la sous-partie que tu étais en train de rédiger, et écris une conclusion courte avant que le temps ne soit écoulé . Une phrase par grande partie peut suffire. Ce qui compte, c’est que le jury voit que tu as une conclusion, et que tu as achevé ta copie, même s’il manque quelques arguments dans ta dernière partie et que ta conclusion ne fait que trois lignes.

Quelques tips en plus

Ta copie doit être extrêmement claire pour que le jury puisse la survoler en voyant directement combien la structure de ta dissertation. Essaye de soigner la forme , pense bien au saut de ligne et aux alinéas lorsqu’il le faut.

Mieux vaut te relire sous-partie par sous-partie plutôt que relire l’intégralité de ta copie à la fin . Avec la fatigue, tu risques de laisser passer beaucoup plus de fautes d’orthographe au bout des six heures. Et l’histoire est une épreuve qui prend du temps, tu es ainsi sûr.e de t’être relu.e même si tu finis ta copie trente secondes avant le rendu final.

Cite les dates de manière extrêmement précise et fais attention à ne pas te tromper : plus la date est précise et mieux c’est (si tu connais le jour, le mois et l’année, mets tout). Cela permet de se démarquer parmi les candidats et de montrer que tu connais plus finement les dates.

Fais très attention au nom propre des historiens et des personnages historiques : dans le doute, n’écris pas un nom propre que tu risques de massacrer.

Pour finir, essaye de citer de temps en temps des exemples utilisés par des historiens, en citant le nom de l’ouvrage. Le jury verra ainsi qu’en plus d’avoir les connaissances nécessaires, tu as pris le temps de lire directement les ouvrages (même si tu n’as lu que des extraits).

Et si tu as la moindre question supplémentaire, n’hésite pas à nous contacter !

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  • Comment faire une conclusion ?
  • La dissertation : méthode et exemple de conclusion
  • Commentaire de texte - commentaire composé : méthode et exemple de conclusion

Trop souvent négligée et perçue comme peu importante, la conclusion d’un commentaire de texte ou d’une dissertation de philo a pour objectif de récapituler le raisonnement que tu as développé dans ta copie. Autrement dit, de faire un bilan. Dans l’idéal, tout cela ne doit pas te prendre plus d’une quinzaine de minutes. Attention cependant à ne pas bâcler cette dernière étape, car c’est le dernier souvenir que tu laisses à ton correcteur. Connecteurs logiques, réponse à la problématique et ouverture : GoStudent te guide pas à pas pour faire une bonne conclusion qui te fera gagner des points !

Rédaction d'une conclusion

1 - Comment faire une conclusion ?

Quelles sont les parties d'une conclusion  .

La conclusion comporte généralement trois parties :

1 - Le récapitulatif des idées principales que tu as développées dans les deux ou trois grandes parties de ta rédaction.

Imagine que tu sois au lycée et que tu doives rédiger la conclusion d’un commentaire composé sur un extrait du livre Les Misérables , de Victor Hugo . La première partie de ta conclusion pourrait ressembler à ceci :

« Après avoir montré comment Victor Hugo utilise de nombreuses figures de style dans ses descriptions de la réalité historique, nous avons vu que ce procédé littéraire contribue à transformer les représentations du lecteur. » 

À lire aussi : Le top 5 des livres pour ados

2 - Dans un second temps, il faut répondre à la problématique que tu as soulevée dans l’introduction.

Pour rappel, la problématique est l’idée générale, l’idée directrice qui sert de fil conducteur à toute ta rédaction et à partir de laquelle tu construis ton argumentation. Pour réussir une dissertation ou un commentaire de texte, chaque paragraphe rédigé dans tes différentes parties doit répondre progressivement à la problématique. Sinon c’est le hors-sujet. ⛔️

Dans l'introduction notre problématique est la suivante : 

« Nous nous demanderons si l’auteur se contente de faire le récit de la réalité ou s’il fait exister sa propre vision grâce à sa gestion des procédés narratifs.  » 

Dans la conclusion nous pourrions dire :

« Il apparaît donc clairement que l’essentiel, pour Victor Hugo, n’est pas de décrire la réalité historique, mais d’encourager une transformation de la société en entraînant une prise de conscience des injustices sociales. » 

Si tu ne vois pas bien comment introduire la problématique, je t’invite à lire notre article qui t’explique en détail comment réussir une introduction en dissertation .

3 - Dans un dernier temps, tu dois rédiger une phrase finale d’ouverture . Nous en parlerons plus en détail dans le prochain paragraphe.

Comment commencer une conclusion ?

Maintenant que tu sais que la première partie d’une conclusion parfaite consiste à dégager les idées principales de ton travail, tu te demandes peut-être comment commencer. 

En vérité, c’est très simple. Il y a plein de tournures que les professeurs aiment beaucoup. Voici quelques exemples :

  • Tout au long de ce travail, nous avons montré que l’auteur cherche à ……. puis nous avons vu comment ….. enfin, nous pouvons dire que …….
  • Dans un premier temps nous avons examiné la façon dont l’auteur ….. Dans un second temps ….. Dans une dernière partie ….. 
  • Dans la première partie de notre travail, nous avons montré comment ….. Par la suite, il est apparu que l’auteur …… 
  • Comme nous l’avons vu dans un premier temps, Victor Hugo ….. de plus, nous avons montré que l’utilisation des figures de style…. Enfin …..

Tu vois que l’essentiel est de rendre la lecture fluide en utilisant des connecteurs logiques : « enfin, puis, dans un second temps, par la suite »

Qu'est qu'une ouverture dans une conclusion ?

Franchement, à quoi sert l’ouverture ? À donner un petit côté intello à ton travail et à montrer ta culture générale . Les profs adorent ça. Cet « élargissement » est tout simplement une nouvelle question que tu te poses à la fin de ton travail. 

Concrètement, vois l’ouverture comme si tu donnais une nouvelle idée de sujet de dissertation à ton prof.

Revenons à notre Victor Hugo. Après avoir résumé ton travail et répondu à la problématique, tu peux élargir le sujet en posant la question suivante :

« Nous présenter une nouvelle vision du monde qui nous touche et nous fait réfléchir, n’est-ce pas justement l’intérêt de la littérature ?  » 

Le prof sera content et il pourra même en faire un sujet pour son prochain devoir. 👍

2 - La dissertation : méthode et exemple de conclusion

Comment faire une conclusion de dissertation .

Qu’il s’agisse d’une rédaction de niveau collège en histoire-géographie, d’un essai au Bac de français ou de la conclusion d’une dissertation de philo en terminale, la méthodologie est la même. Seuls changent le nombre de mots et la qualité du style d’écriture.

À lire aussi : Comment rédiger un essai parfaitement ?

La mise en forme est importante. Il faut sauter au moins deux lignes entre la fin de ta dernière partie et le début de ta conclusion. Les trois paragraphes de ta conclusion doivent être visibles. Il faut revenir à la ligne entre chacun d’entre eux et essayer de faire des transitions pour soigner la formulation et retenir l’attention du lecteur. 👨‍🏫

Comme pour l’intro, le mieux est de commencer au brouillon et de prendre le temps de la relecture. La qualité de l’expression écrite est importante, il faut donc éviter les fautes d'inattention ! 

Exemple de conclusion dissertation de philo

Sujet : Être libre, cela signifie-t-il faire tout ce que l’on veut ?

1 - Bilan récapitulatif et principaux mots-clés :

« Comme nous l’avons montré dans un premier point, la vision humaniste des penseurs de la renaissance décrit l’homme comme un individu libre, grâce à sa raison et à sa faculté de jugement. Par opposition à une vision religieuse, ce libre-arbitre le rend responsable de ses actes et de son destin, ce que nous avons abordé dans un second temps. Cependant, la psychologie montre que l’Homme obéit aussi à des causes qui échappent à sa volonté(l’inconscient, les normes sociales, etc.)  »

2 - Réponse à la problématique : 

« La capacité à prendre des décisions librement semble donc être une illusion. Cela pose donc la question de la responsabilité individuelle lorsqu’un individu est jugé coupable d’actes illégaux ou immoraux .   »

3 - Ouverture : 

« Ainsi, on pourrait se poser la question de savoir dans quelle mesure il est possible de concilier justice et liberté. La loi n’est-elle pas une entrave à la liberté de chacun ? »

Exemple de conclusion dissertation français

Selon le sujet, la dissertation de français peut suivre plusieurs types de plans :

  • Un plan dialectique (à éviter généralement) : thèse / antithèse / synthèse.
  • Un plan analytique : description et explication d’une situation, analyse des causes et des conséquences.
  • Un plan thématique (le meilleur) : il s'agit de développer une argumentation pour répondre progressivement à la question.

Attention, la conclusion de ta dissertation doit reprendre la même structure que ton plan. ⚠️

Sujet : La poésie de Guillaume Apollinaire s’invente-t-elle en rejetant le passé ?

« Nous avons vu qu’Apollinaire s'affranchit des règles de la poésie classique, aussi bien à travers l’absence de ponctuation que par la modernité du choix de ses sujets poétiques. Cependant, nous avons vu qu’il maintient l’usage traditionnel des quatrains. Cela semble indiquer une alliance entre l’ancien et le nouveau.  »

« Plus qu’une rupture radicale avec le passé, Apollinaire semble explorer de nouveaux horizons poétiques sans pour autant abandonner l'héritage des anciennes formes lyriques.   »

« Ne devrait-on pas considérer l'œuvre de Rimbaud comme étant celle qui ouvre résolument le chemin de la modernité ? »

3 - Commentaire de texte - commentaire composé : méthode et exemple de conclusion

Comment faire la conclusion d’un commentaire .

Le commentaire de texte, en philo ou en français est un exercice différent de la dissertation. 

Le but est de mobiliser tout le vocabulaire littéraire spécifique que tu connais pour décrire la langue utilisée par l’auteur (métaphore, hyperbole, oxymore, figures de style, etc.). Sans faire de paraphrase, tu dois expliquer comment l’auteur s’y prend pour produire des effets sur le lecteur.

À lire aussi : Le succès des métaphores  

Le fond et la forme sont donc indissociables. Il faut justement montrer comment la forme joue sur le fond. C’est-à-dire quels sont les procédés littéraires et comment le style de l’auteur impacte le lecteur.

Comme pour une composition d’histoire, la conclusion du commentaire de texte (conclusion commentaire composé) s’appuie sur l’analyse de l’extrait étudié.

Exemple conclusion commentaire de texte 

Sujet : Georges PEREC (1936-1982), Les Choses (1965)  – extrait du chapitre 2

« Dans un premier temps, nous avons étudié comment le cadre et le décor (meubles, décoration, lieu de vie) fonctionnent comme un révélateur des personnages. Puis nous avons vu que l’emploi des déterminants possessifs montre que les personnages sont possédés par leur appartement et non l’inverse. Enfin, le rythme des phrases et l’usage du conditionnel insistent sur l’étendue des possibles. »

« L’ouvrage de cet auteur reprend donc les codes du genre romanesque tout en y ajoutant une écriture poétique qui sculpte l’image des personnages.   »

« Cette manière de poser un cadre qui semble doté d’une individualité propre et qui agit en retour sur les personnages n’est-elle pas influencée par l’écume des jours, de Boris Vian et le monde fictif qu’il y décrit ? » 

Et si tu te demandes comment rédiger une conclusion de TPE , et bien tu peux appliquer exactement la même méthode ! 

Quoi qu’il arrive, n’hésite pas à t’entraîner sur des Annabac et à faire appel à nos professeurs particuliers . Ils sont à ton service pour te donner les conseils méthodologiques dont tu as besoin et pour t'aider à rédiger une conclusion parfaite . Il te suffit de laisser ton nom, ton prénom et ton adresse mail pour profiter d’une première leçon gratuite !

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La méthode de la dissertation historique

Ressources de méthodologie

Attention, la dissertation n'est pas un exercice de récitation et avoir une bonne mémoire ne suffit pas. Au contraire, il s'agit plutôt de répondre de manière argumentée à un sujet. 

Qu'est-ce que la dissertation ? 

La dissertation est un exercice de réflexion et d'argumentation . L'exercice de la dissertation peut être comparé à un voyage et avant de prendre la route, il est indispensable de savoir dans quelle direction il faut partir, de maîtriser l'itinéraire et de ne pas oublier une valise adaptée à sa destination. Pour cela, un important travail préparatoire est à réaliser au brouillon, avant le départ. On regarde à la loupe la destination en essayant de construire un itinéraire c'est-à-dire que l'on va lire attentivement le sujet. 

Qu'est-ce que l’analyse des termes du sujet ?  

Vérifie que tu as une compréhension claire de chaque terme. C'est ce qu'on appelle l'analyse des termes du sujet, en se posant les questions suivantes : 

  • De quoi est-il question ?
  • Quel thème ?
  • Qui ? Quand ? A quelle époque ? Où ? Dans quel espace ?

Si les limites spatiales et chronologiques n'apparaissent pas explicitement, il faut chercher à les déterminer au travers d'indices comme le nom d'une période. Sois bien attentifs à l'ordre des mots et aux mots de liaison, ils sont eux aussi porteurs de sens. Ensuite, prépare ta valise. Liste tes connaissances au brouillon en fonction du sujet, en les sélectionnant. Et n'emporte avec toi que les éléments qui sont en lien avec les sujets qui vont te servir durant le voyage. Inutile d'apporter un maillot de bain pour les sports d'hiver. Prends le temps, avant de démarrer, de bien regarder ton trajet et de te questionner sur le sens de ton voyage. 

Définir la problématique 

Tu dois trouver une problématique adaptée , c'est-à-dire une question directrice fondamentale à laquelle répondre. Pour cela, il faut élaborer un plan. En fonction de la problématique et de tes connaissances, réfléchis au brouillon à l'organisation des arguments, c'est-à-dire aux grandes étapes du voyage. Le plan doit être logique et permettre à la fois de traiter l'ensemble du sujet en exposant les grands points, mais aussi, il doit permettre de répondre à la problématique.  

Construire le plan de dissertation

Le plan de dissertation compte trois grandes parties. Il peut cependant arriver qu'un plan en deux ou quatre parties soit pertinent. Il existe plusieurs types de plan.

  • Le plan chronologique : Il est adapté lorsqu'il est possible de dégager des périodes distinctes dans le sujet. Certains termes du sujet impliquent directement un plan chronologique, comme le mot « évolution » ou la phrase « la montée en puissance ».  
  • Le plan thématique , qui est adapté lorsqu'on peut dégager différents thèmes sur une période précise ou limitée. La présence de termes comme « cause(s), « conséquence(s) », « tableau » ou « bilan » implique un plan thématique.  
  • Le plan chrono-thématique, qui regroupent le plan chronologique et le plan thématique. 

A ce stade de la dissertation, il est conseillé de rédiger l'introduction et la conclusion au brouillon.  

Ecrire l’introduction de sa dissertation  

C'est parti ! Tu peux t'engager sur la route et commencer le voyage de la rédaction. Passe d'abord par l'étape de l'introduction. Prends ton temps, c'est une étape importante. Roule doucement. L'introduction doit être assez courte, pas plus d'une demi-page, elle doit comprendre : 

  • Une phrase introductive ou une accroche qui amène le sujet. Cela peut également être une référence à un événement précis, une citation.  
  • Une présentation du contexte dans lequel s'intègre le sujet c'est-à-dire qu'on va poser un cadre, on va également poser les limites chronologiques et spatiales du sujet.  
  • La problématique , sous forme de question.  
  • Et l'annonce du plan : trois grandes parties, dans le meilleur des cas. 

Attention, si tu n'as pas bien préparé ou anticiper ton voyage, tu risques de prendre la mauvaise direction et de faire un hors sujet en restant bloqué dans une voie sans issue.  

Le développement de la dissertation 

Attention, le plan ne doit pas être apparent. Il ne faut pas indiquer de titre aux parties. En revanche, le plan doit apparaître au premier regard du correcteur sur la copie. Soigne la présentation et change de ligne entre les sous-parties. Il faut concevoir chaque partie et chaque sous-partie comme des éléments de réponse à la problématique. On ne consacrera pas une partie au contexte, la place du contexte est dans l'introduction. Chaque partie peut contenir plusieurs idées, mais chaque argument doit être appuyé par des exemples concrets, précis, datés, chiffrés.  Attention, pas d'écart sur la route ! On respecte à la lettre le Code de la route.

  • On soigne l'orthographe et l'expression écrite.
  • Pas d’abréviation, pas d'emploi du futur et pas d'emploi de la première personne du singulier.
  • Il est aussi important de bien gérer son temps et de ne pas trop traîner sur chaque étape. 

Comment écrire la conclusion d’une dissertation ? 

La conclusion est l'étape finale. Il ne faut pas la négliger. Tu es bientôt arrivé mais tu es aussi un peu fatigué. Ne relâche pas ton attention au volant, car si tu as suffisamment préparé ton voyage, tu arriveras sans encombre. Cette conclusion doit être brève, mais structurée . Elle donne une ultime impression sur ton travail. Elle dresse un bilan de ce qui a été démontré, elle doit surtout répondre à la problématique. Il est également possible d'élargir le sujet en ouvrant sur une autre question liée indirectement au sujet ou sur sa suite logique. Attention toutefois, à ne pas trop s'éloigner du sujet. Ça y est, tu vois le panneau de ta ville d'arrivée et tu es à l'heure mais attention ! Il reste une étape avant de pouvoir prendre des vacances. Vérifie que tu es au bon endroit et que tu n'as pas oublié tes bagages. En effet, avant de rendre ton devoir, tu dois procéder à une relecture attentive sur le fond et en répondant à ces questions :  

  • Ai-je bien répondu à la problématique ? 
  • Y'a-t-il suffisamment d'exemples ? etc.  
  • Mais aussi sur la forme, l'orthographe, la grammaire et le vocabulaire. 

Réalisateur : Lipe

Auteur : Université de Nantes, Lipe

Producteur : LIPE

Année de copyright : 2021

Publié le 31/01/23

Modifié le 25/04/23

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La dissertation historique

Patrice Delpin |  Juil 1, 2015 |  Méthodes |  0 | 

DISSERTATION HISTORIQUE

Théorie portant sur la construction de l’introduction de dissertation historique – L’Introduction Savoir-faire – introduction d’une dissertation historique Savoir-faire – développement et conclusion d’une dissertation Développement (2) La conclusion

conclusion de dissertation histoire

Toute dissertation doit comprendre trois parties: une introduction, un développement, une conclusion. Faites toujours un plan de vos idées avant de commencer. Un bon plan est le premier gage de réussite.

1. Introduction

1.1) donnez un cadre au sujet à traiter : – cadre spatial et temporel. – contexte historique précis (en rapport avec sujet). – l’auteur de la citation (et sa fonction ?), si cela est utile.

1.2) exprimez la problématique : – sens véritable de la question (intérêt et importance). – le sujet traité fait problème, même s’il est posé de manière affirmative dans l’énoncé. – le lecteur doit être informé de la nature du ou des problèmes.

1.3) dites comment vous allez traiter la question : – une piste, amorce de réflexion; il n’est pas nécessaire de donner un plan complet.

Ne donnez pas la « solution » déjà dans l’introduction. Ce serait illogique, car on ne peut donner la solution d’un problème avant de l’avoir traité ! L’introduction devrait avoir entre une demi-page et une page de longueur.

2. Développement

Il s’agit de résoudre les problèmes posés dans l’introduction. C’est pourquoi, quelque soit votre plan (chronologique, thématique, dialectique), votre développement tend à une démonstration qui s’appuie sur des faits précis, et ces faits doivent tous concourir à la progression de la démonstration. Notez que la question peut faire l’objet d’un débat entre historiens aux avis divergents; il faudrait alors le signaler, en discuter et émettre un avis personnel (ce dernier point n’est pas obligatoire).

Ne sortez pas du sujet, ce qui implique une lecture attentive de l’énoncé. Faites preuve de cohérence logique globale et de pertinence dans votre démonstration (les faits doivent être pertinents et classés logiquement). Evitez les répétitions inutiles. Pour faire une bonne dissertation, il faut un plan cohérent; pour cela, on peut d’abord jeter pêle-mêle sur le papier des mots-clé que l’on numérote ensuite pour établir la progression des idées. Justifiez vos affirmations par des faits historiques (et pas des idées subjectives), des références concrètes. Définissez les notions que vous employez le plus possible afin que l’on comprenne bien votre point de vue; n’oubliez pas que le lecteur n’a pas forcément les mêmes critères de définition que vous !

3. Conclusion

3.1) synthétisez l’essentiel de votre démonstration; c’est l’aboutissement de votre réflexion. 3.2) ouvrez sur une histoire plus large (redimensionner, mettre en perspective).

La conclusion doit être brève et claire, au maximum une demi-page. C’est le bilan final de votre travail.

N’oubliez pas que rien n’est définitif en histoire (« solution provisoire »), et que l’historien ne cherche pas à juger, mais à comprendre.

Théorie portant sur la construction de l’introduction de dissertation historique –

L’Introduction

La dissertation en histoire possède ses propres spécificités qui la démarquent de celles de français ou de philosophie. La dissertation historique doit en effet étaler des faits, tenter de les exposer de manière ordonnée, de les comprendre de manière objective. Elle sert à évaluer les connaissances et les compétences spécifiques d’analyse, de synthèse et de réflexion des étudiants en histoire. Observons donc la première étape de ce raisonnement élémentaire historique, l’introduction.

Après avoir saisi le sujet, son sens, en avoir délimité les champs, il faut cerner la problématique, c’est-à-dire l’enjeu du sujet. Je vous rappelle que l’histoire vaut ce que vaut sa question ! De ce fait il faudra que l’introduction vienne clore votre introduction. Il faudra également porter un soin tout particulier à sa formulation, sa justification, qui devront apparaître avant la problématique elle-même. Toute question explicite doit être précisée par une série de questions secondaires qui doivent en développer et en préciser le sens. C’est donc un chapelet de questions qui devront se suivre dans votre introduction, le tout amenant à la problématique retenue. Cette question centrale devra regrouper et contenir les questions dérivées.

L’introduction doit donc entourer la problématique définie. Elle doit être pertinente, bien écrite et percutante. C’est, à bien des égards, la partie la plus stratégique de votre travail. C’est pourquoi concevoir et rédiger une introduction avant d’effectuer la dissertation elle-même devrait être la démarche classique. En effet, une bonne introduction comporte la problématique certes, mais la structure du plan, ses limites etc… Néanmoins attention de ne pas trop alourdir cette partie car l’introduction doit « introduire le sujet, tout le sujet, mais rien que le sujet (1) », rien de plus. Vous ne devez donc pas empiéter sur le développement lui-même.

Cette partie doit de plus attirer l’attention du lecteur. Elle a donc, dans cette optique, une importance singulière car elle donne le ton, elle place la barre du travail qui suivra. Le correcteur-lecteur se fait souvent une idée de l’entier de la production selon l’introduction. Mais même si la forme de l’introduction doit être réfléchie, c’est bien le fond de cette partie qui s’avère crucial car sa fonction est de formuler la problématique qui va guider le cheminement du devoir.

Une fois la bonne entrée en matière trouvée, glissant du général au particulier, il faudra s’attacher à délimiter votre travail, soit expliquer les bornes de votre production. La première de ces limites devra être de type thématique. Puis il sera indispensable de fixer clairement les limites chronologiques et géographiques du sujet. Le choix des dates aval et amont est très important et n’est jamais indifférent, il convient donc de l’expliquer dans le détail au lecteur. Donc choisissez les dates butoirs en fonction de votre sujet car c’est aussi par ces dates que la valeur de votre travail se révélera.

Ensuite procédez de même pour les limites géographiques. Rappelez-vous qu’il n’y a d’histoire qu’inscrite dans un cadre spatial ! Il vous faudra donc toujours apporter la plus grande précision dans la définition des espaces géographiques que vous aurez retenus pour votre travail. Souvent vos limites géographiques vous seront imposées par les identités ethniques, religieuses, culturelles, les axes de communications et les nations contenus dans votre problématique.

1 Cf. Pierre Saly, J.-P. Scot, La dissertation en histoire ,Paris, Armand Colin, coll. «Cursus Histoire», 1994, p. 82.

Texte de Christophe Rime pour des élèves des deux dernières années de collège (= lycée).

Savoir-faire – introduction d’une dissertation historique

Bon exemple tirée de, J. Le Goff, Marchands et banquiers au MA , PUF, coll. «Que sais-je ?» Paris, 1993, p. 5-8.

«L’esquisse qui est ici présentée est d’ambitions limitées. On en a exclu le moins certain, ce qui s’appuie sur trop peu de documents et de travaux, ce qui est encore objet de controverses entre érudits et historiens plutôt que conquête – même provisoire – de la science, ce qui demeure dans les marges explorées seulement par quelques rares pionniers de la recherche historique. Avec regret on a dû sacrifier l’examen des problèmes à l’exposé de l’état présent des acquisitions. Il faut cependant, au seuil de ce petit livre, expliquer, sinon justifier ces limitations, poser ces problèmes, évoquer les directions où s’engagent les chercheurs.

On s’est d’abord enfermé dans un cadre géographique : celui de l’Europe chrétienne. On espère y gagner en cohésion, mais on y perd à coup sûr en horizons. Renoncer à parler du marchand byzantin et du marchand musulman, c’était éviter de parler de gens mal connus, de personnages appartenant à des civilisations différentes, voire hostiles. Mais le commerce, s’il suscite des conflits, est plus encore un des liens majeurs entre les aires géographiques, entre les civilisations, entre les peuples. Même au temps des Croisades, les échanges commerciaux – supports d’autres contacts – n’ont pas cessé entre la Chrétienté occidentale et le monde musulman. Mieux même on peut penser que c’est la constitution de l’Islam qui, loin de couper l’Orient de l’Occident, a ressoudé les deux mondes et créé par ses grands centres urbains de consommation un appel de produits qui est à l’origine de renouveau commercial de l’Occident barbare. En tout cas, il est certain que le marchand vénitien a élaboré sa fortune au contact de Byzance, que les grandes cités maritimes d’Italie ont puisé dans le domaine gréco-musulman, de Ceuta à Trébizonde, de Byzance à Alexandrie, l’essentiel de ce qui fit leur richesse. Le marchand chrétien dont l’activité est postérieure à celle du marchand byzantin ou arabe ne leur a-t-il pas emprunté des méthodes, des mentalités, des attitudes ?

Cet abandon de monde oriental qui eût été impardonnable si on avait étudié le commerce médiéval, on a pensé pouvoir s’y résigner, traitant du marchand. Seconde limitation de ce petit travail : le commerce proprement dit – avec l’étude de ses marchés, de ses routes, de son outillage, de ses produits, de son évolution – n’a pas été traité pour lui-même. Ce sont les hommes qui s’y sont adonnés qui intéressent ici. A cet égard, le marchand chrétien, si son activité professionnelle ressemble forcément à celle de ses semblables orientaux, est plongé dans un contexte politique, religieux, culturel tout autre. Or on s’est spécialement attaché à le replacer dans le cadre de sa cité, de son Etat, de sa société, de sa civilisation. Ce qu’il fit de sa richesse, de sa puissance, en dehors du champ économique, a retenu particulièrement l’attention. Parmi ces hommes il fallait encore choisir. Ici ce sont les petits qu’on a dû sacrifier : marchands de détail, usuriers à la petite semaine, colporteurs. Le peu de documents personnels les concernant, la difficulté qu’a l’historien à saisir parmi eux des figures individuelles ont conduit à ce choix ainsi que le désir de montrer surtout les personnages à qui la puissance économique a permis de jouer un rôle de premier plan dans la politique ou dans l’art comme sur le marché. Ce sont donc les « negociatores », les « mercatores » que l’on veut montrer. Hommes d’affaires, a-t-on dit, et l’expression est excellente car elle exprime l’étendue et la complexité de leurs intérêts : commerce proprement dit, opérations financières de tous ordres, spéculation, investissement immobiliers et fonciers. On s’est contenté ici d’évoquer pour les nommer les deux pôles de leur activité : le commerce et la banque. D’ailleurs, pour désigner les plus puissants, les plus représentatifs d’entre eux, le Moyen Age lui-même n’a-t-il pas employé le terme de marchands-banquiers ? Or ce type est lié à la phase d’essor de l’économie de l’Europe chrétienne à partir du XIème siècle. On a donc été amené à renoncer à parler des marchands du Haut Moyen Age. Solution de facilité, dira-t-on. On évitait ainsi d’avoir à exposer les thèses multiples qui s’affrontent à leur sujet ; on n’avait à parler ni de leur nombre et de leur importance – infime pour certains, déjà grande pour d’autres – , ni de leur nature – marchands spécialisés ou d’occasion, marchands indépendants ou liés à des princes ou à des établissements religieux, simples colporteurs ou déjà capitalistes aux larges horizons -, ni de leur nationalité – Juifs ou Indigènes -, ni du problème capital, mais obscur et obscurci par les théories, de leur origine – survivance du passé, du monde gréco-romain, aventuriers itinérants, propriétaires fonciers qui se mettent à investir des capitaux dans le commerce.

En tout cas, on pouvait ainsi plus aisément trancher la dernière alternative : plan chronologique ou plan logique ? Ce qui eût été impossible si on était parti des origines médiévales a paru légitime dans un cadre temporel où, après ce qu’on a justement appelé une « révolution commerciale », les conditions fondamentales de la vie du grand marchand chrétien demeurent relativement stables. On a donc opté pour un exposé systématique où – tout en recherchant les liens entre les différentes attitudes d’un même homme – on a pris le marchand banquier d’abord dans son cabinet ou sur le marché – c’est-à-dire dans son activité professionnelle -, puis en face du noble, de l’ouvrier, de la cité, de l’Etat – c’est-à-dire dans son rôle social et politique -, ensuite en présence de l’Eglise et de sa conscience – c’est-à-dire dans son attitude religieuse et morale -, enfin devant l’enseignement, l’art, la civilisation – c’est-à-dire dans son rôle culturel.

Ces options n’ont pas causé seulement des remords. Elles se sont accompagnées de repentirs dont on trouvera plus loin des traces qui ont semblé légitimes, voire nécessaires.

Si l’on est resté attaché au seul marchand chrétien on n’a dissimulé ni l’ampleur géographique de son activité, ni les problèmes professionnels ou moraux posés par les contacts avec le monde schismatique ou hérétique ou païen. On n’a pas oublié que le marchand chrétien du Moyen Age avait des horizons plus larges que ceux de bien des érudits modernes qui l’ont étudié. Si Marco Polo est un cas exceptionnel ou plutôt extrême, nombreux ont été ses confrères qui ont parcouru en pensée les routes où il s’est réellement aventuré.

On n’a pas voulu non plus évoquer le marchand ou le banquier sans expliquer de quoi était faite sa vie professionnelle. Du commerce on a donc esquissé les méthodes, l’organisation, le cadre où évolue le commerçant.

On n’a pas davantage oublié qu’à l’ombre des puissants personnages dont on s’occupait, les humbles, les petits, constituaient le tissu conjonctif d’un monde qu’on ne pouvait comprendre sans eux et le lecteur pourra déceler dans le filigrane leur visage anonyme. Au reste il a fallu se demander, à la suite d’éminents historiens, à quoi correspondait la distinction entre grand et petit marchand au Moyen Age, si elle était réductible à l’opposition entre le commerce de gros et de détail.

De même si on a laissé de côté, sous son aspect historisant, le problème de l’origine du marchand chrétien dans le Haut Moyen Age, on n’a étudié ni le problème connexe des générations de commerçants – nouveaux riches ou fils de riches – ni celui, qui lui est aussi lié, des préoccupations terriennes des hommes d’affaires médiévaux.

Enfin, même à l’intérieur d’un cadre géographique et chronologique qui n’a pas fondamentalement changé, on a tenu compte et de la diversité dans l’espace : le marchand italien n’est pas le marchand hanséate ; et de l’évolution dans le temps : le pionnier du XIIe siècle n’est pas le parvenu du XIIIe siècle, les crises du XIVe siècle engendrent un autre type d’hommes d’affaires que la prospérité du XIIIe, le cadre politique de la principauté ou de la monarchie nationale modèle un autre personnage de marchand que le cadre communal des siècles précédents. On espère qu’il ne sera pas perdu de vue que le déséquilibre qu’on trouvera peut-être en faveur du marchand italien s’explique par l’exceptionnelle abondance de la documentation qui le concerne, par le nombre et la qualité des publications qui se sont occupées de lui, par le caractère « pionnier » de ses méthodes, la largeur de ses perspectives qui en font un personnage exemplaire – à condition de se rappeler qu’ailleurs on est en général loin d’être aussi avancé que lui.

On espère de l’indulgence du lecteur qu’il voudra bien alors placer au premier au premier rang parmi les figures qui permettent de comprendre la chrétienté médiévale, parmi ces « états du monde » que le pessimisme du Moyen Age finissant entraînera dans la Danse Macabre à côté du chevalier, du moine, de l’universitaire, du paysan, le marchand qui fit l’histoire comme eux et avec eux, avec d’autres aussi dont on espère qu’ils obtiendront un jour, suivant la belle expression de Lucien Febvre, le  » droit à l’histoire « .»

Savoir-faire – développement et conclusion d’une dissertation

Développement (2)

A ce stade, l’introduction est rédigée, la problématique posée et le plan arrêté. Il est temps de passer au développement à proprement parler et d’arrêter de différer la première écriture.

Je serai extrêmement laconique dans ce bref rappel puisque tout votre collège tend à vous enseigner comment construire un discours argumenté selon une structure réfléchie. Il faudra plutôt penser ce document comme un aide-mémoire, un bloc-notes des remarques essentielles à avoir en tête lors de la rédaction de votre développement. Ces rappels jetés sur le papier, passons aux choses sérieuses :

Rappelez-vous toujours qu’il n’existe pas de remède miracle, la seule bonne méthode est de commencer à rédiger aussi vite que possible, dès que la problématique et le plan sont fermement maîtrisés, sans perdre de temps et directement au propre. Il n’y a que selon cette méthode que vous éviterez de devoir lâcher une copie inachevée dans les mains du professeur relevant finalement les travaux d’élèves auxquels il a déjà octroyé un temps supplémentaire.

Bien sûr, il aura fallu lors de l’édification du plan, produire les différents arguments retenus, les exemples les ponctuant, les connecteurs entre paragraphe ainsi que l’articulation des autres arguments. Ceci fait, vous pourrez observer la colonne vertébrale de votre dissertation à venir – tout en sachant que celle-ci pourra être modifiée légèrement au gré de votre rédaction si le besoin s’en ressentait.

Lorsque vous progresserez dans votre écriture, n’oubliez jamais que les paragraphes sont des entités vivantes, qu’ils sont organisés au sein d’un corps, la dissertation elle-même. A l’intérieur de cette cellule-paragraphe, l’argument choisi doit être développé, l’exemple qui s’y rattache s’il y a lieu, doit être explicité, le tout avec nuance et mise en perspective.

Pour rendre les choses plus claires quant à l’exemple, on peut souligner que celui-ci ne doit pas apparaître obligatoirement après chaque argument, cependant il serait bon de l’incorporer dès que son inscription sera vue comme cohérente et pertinente avec votre discours. Cet exemple servira à représenter l’argument, l’illustrer selon un cadre spatio-temporel éclaté.

Parlons maintenant des enchaînements si chers à nos étudiants. Chaque paragraphe doit suivre le précédant selon une articulation naturelle. La dissertation en effet, impose d’elle-même une exigence de structure et de logique interne. Utilisez donc les adverbes, les locutions, les conjonctions de coordinations – ce que nous appelons pour aller plus vite les connecteurs – et respectez en ce sens un des éléments essentiels d’une dissertation de qualité, les transitions. Notez au passage que vous pouvez aussi bien remplacer ces adverbes par des phrases courtes de votre cru comme « Après avoir abordé l’aspect social de ce thème, envisageons maintenant son visage politique » … Phrases qui cumuleraient le double avantage d’être des sortes de mini résumé et liants logiques pour la suite. Toutefois, celles-ci doivent être brèves.

Finalement, on pourrait affirmer que, tout comme chaque corps a l’âge de ses articulations ou artères c’est selon, la dissertation efficace vaut par ses articulations. Plus vous aurez réfléchi ce domaine particulier plus l’art de la dissertation ressortira dans vos écrits.

La conclusion

Soyons clairs : Surtout pas de rédaction bâclée, rédigée dans la fièvre schizophrénique des dernières graines tombant du sablier. Il faut en tout cas y penser très tôt et en tracer le squelette si possible après l’édification de plan initial même si ce schéma pourra évoluer. On pourra attendre la fin de l’écriture également. Cependant il est plus aisé d’écrire si l’on entrevoit le but à atteindre. Tout comme un archer visualise la cible, vous ne lancerez pas vos traits au hasard… pur gaspillage de style et de temps. En tous les cas, méditez à l’avance le contenu de la conclusion en vous remémorant qu’une conclusion est avant tout une réponse, non un résumé de votre travail. Ceci dit, elle peut également récapituler – synthétiser les grands thèmes et moments exposés au sein de votre recherche à condition de le faire de manière sélective et compressée.

On tentera donc d’y répondre à la question, d’en dégager les limites, les contradictions éventuelles, enfin de présenter une opinion personnelle mesurée, formulée clairement et sans excès. Attention ! Évitez les jugements caricaturaux, à l’emporte-pièce, les réflexions grandiloquentes. Nuancez toujours vos propos et soyez humbles par rapport à l’immensité du savoir. Puis, découlez sur une autre problématique consécutive si cela est pertinent ou ouvrez sur une perspective contextuelle présente, future ?

Quelques remarques finales quant à l’écriture, en vrac. La fréquentation des maîtres de la langue est indispensable pour développer une maîtrise de l’écriture appréciable lors d’un exercice comme celui de la dissertation en histoire, ce qui transparaît clairement dans cette citation – Il faut savoir lire pour savoir écrire – donc ne perdez plus de temps en pure perte et dévorez les auteurs littéraires sans plus penser que ceux-là sont de poussiéreux dinosaures inutiles. A une année de la fin de vos études gymnasiales, il serait bon d’y penser de manière profonde et adulte.

Par ailleurs, au sujet de la forme voilà quelques principes jetés ici et là :

Pas de phrases trop longues Pas de subordonnées multipliées à l’infini Visez la sobriété du ton et du style Utilisez de manière réfléchie les conjonctions de coordination Evitez les contresens Oubliez le style pompeux ou solennel N’essayez pas de « faire érudit », vous finiriez pédant

En bref, votre écriture doit être simple, claire et précise. Enfin, au niveau des temps, privilégiez le passé simple, l’imparfait, le passé composé et le présent, au contraire bannissez le futur. Et respectez la concordance des temps svp.

Last but not least avant de passer aux exercices ; vérifiez inlassablement l’orthographe général et plus particulièrement celui des éléments caractéristiques de l’histoire – les noms des personnages, lieux et autres. Je ne donnerai pas d’exemples rageants.

Merci d’en prendre bonne note.

2 Dossier inspiré de l’ouvrage de Saly, Scot, La dissertation en histoire, Cursus, Armand Colin, 1994, pp. 86-111.

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Exemples et contrôles

Modèle de dissertation historique

Dans ce chapitre vous trouverez :

Exemple de page titre

Quelques règles générales.

Ci-dessous figure un exemple d’une page titre et d’une dissertation historique partielle. Veuillez aussi consulter et télécharger la version PDF du Modèle de dissertation historique .

Dissertation

L’Embarquement de Cythère. Une double vision portée sur l’idéal amoureux.

(Prénom et nom de l’étudiant)

(Numéro de l’étudiant)

Travail présenté à la Faculté des Arts

dans le cadre du cours (Cote du cours)

(Nom du professeur)

Université d’Ottawa

Un bon titre évoquera la thèse défendue. Un excellent titre sera précis : il évoquera le contexte historique ou la date par exemple.

Modèle de dissertation

  • Les paragraphes commencent par un alinéa.
  • La 1 ere page (la page titre) n’est pas numérotée.
  • Les marges sont à 2,5 cm.
  • Le corps du texte est écrit à 12 points double interligne.
  • Des commentaires peuvent être présentés dans la note de bas de page (ex. : « Ces deux toiles sont mises en annexe »).
  • La référence à un titre en anglais respecte la ponctuation originale.
  • La citation courte est intégrée au texte.
  • La citation longue est mise en retrait à interligne simple.

Valenciennes était une ville importante au XVII e siècle. Suscitant les convoitises du Roi-Soleil, elle fut arrachée des Pays-Bas espagnols et devint française dès 1678 3 . C’est dans ce territoire encore occupé par des forces armées que naquit, six ans plus tard, le fils du carreleur Jean Philippe Watteau. Promis selon la tradition au métier paternel, le petit Jean Antoine avait pourtant un talent bien personnel pour le dessin 4 . Flairant ce don, son père eut tôt fait de le placer sous les instructions du maître Gerin, peintre officiel de la municipalité. Ainsi s’orientait le destin du jeune Watteau. Poussé par sa passion des beaux-arts, il déménagea vers 1702 à Paris, centre culturel en effervescence 5 . Au fil des années, c’est dans cette ville qu’il construisit sa carrière. Il y rencontra notamment Jean de Julienne qui devint son ami, son mécène et l’un de ses biographes 6 . Or, contrairement à son protégé, ce riche manufacturier était proche de la haute aristocratie française. Il fut même anobli en 1736 et devint la même année Chevalier de l’ordre de Saint-Michel. Profitant de sa fortune personnelle, c’est lui qui commanda en 1718 la toile passée à la postérité sous le nom de L’Embarquement pour Cythère . Dans cette reproduction de son chef-d’œuvre accepté un an auparavant à l’Académie royale, Watteau définit encore plus clairement le style dont il était devenu maître, celui de la fête galante 7 . Ce thème nouveau allait devenir l’un des emblèmes du souffle de changements qui balaya les mœurs françaises à l’époque de la Régence.

1 Félicien Machelart, « Valenciennes au temps de Watteau », dans François Moureau et Margaret Morgan Grasselli (dir.), Antoine Watteau (1684-1721) : le peintre, son temps et sa légende , Genève-Paris, Éditions Clairefontaine, 1987, p. 3. 2 C. Lewis Hind, Watteau , Londres et New-York, Frederick A. Stokes Co, 1910, p. 19. 3 Jerôme de la Gorce, « Watteau à L’Opéra », dans François Moureau et Margaret Morgan Grasselli (dir.), Antoine Watteau (1684-1721) : le peintre, son temps et sa légende , Genève-Paris, Éditions Clairefontaine, 1987, p. 11. 4 Ibid . 5 Ces deux toiles sont mises en annexe.

La galanterie et les arts

En exploitant un pareil thème, ce peintre participait au débat sur l’Amour qui s’amplifiait à son époque. En effet, il ne fut ni le seul ni le premier à l’avoir exploité dans son œuvre. Il faut remarquer que le sujet du voyage pour Cythère appartient à une tradition antérieure au Siècle des Lumières 8 . Au temps d’Henri IV, il avait déjà été exploré à travers le vocabulaire chrétien du Ballet des pèlerins d’amour . Au XVII e siècle, Corneille donna une nouvelle identité aux pèlerins de son Voyage à Cythère : il les baptisa Amour, Vertu et Devoir.

Le thème ne cessait de se répandre si bien que pendant les dernières années du Grand Siècle, il fit son apparition à l’Opéra. Sur la grande scène, les artistes présentèrent bientôt l’ Aricie à un public friand des aventures vécues par quelques couples réunis pour honorer Vénus. À l’aube de la Régence, le périple pour Cythère était devenu le conte d’actualité. Ce thème fut tant exploité qu’il fut bientôt jugé dépassé par la haute société 9 .

Mais à la Foire, la donne était différente. Les amours cythéréennes continuaient d’être applaudies après la mort du roi Louis XIV. Vers 1717, au moment où Watteau conçut son Pèlerinage pour Cythère , il assistait à des pièces de théâtre présentées dans les rues de Paris. Les troupes ambulantes y jouaient diverses œuvres telles que les Amours déguisés de Fuzelier, le Festin de Pierre d’Octave ou encore les Aventures de Cythère de Charpentier 10 . L’art bouillonnant qui entourait Watteau le poussa conséquemment à formuler sa propre vision du voyage d’amour 11 . Pour lui, comme pour un bon nombre de ses compatriotes, la fête galante n’était pas synonyme de débauche. Ce n’est pas parce

6 Robert Tomlinson, La fête galante , Watteau et Marivaux, Genève, Librairie Droz, 1981, p. 49. 7 Ibid ., p. 116-117. 8 Ibid . 9 Michael Levey, “The Real Theme of Watteau’s Embarkation for Cythera”, The Burlington Magazine , vol. 103, n o 698 (mai 1961), p. 182.

que les nobles semblaient pratiquer une sexualité relâchée que le reste de la population parisienne s’exprimait de la même manière. Par exemple, l’abbé Laurent Bordelon brosse un portrait très neutre d’une fête galante aboutissant au village d’Auteuil :

Mme d’Auteuil invita la compagnie à se promener dans son parc, et ensuite par une porte de derrière, à l’entrée du bois de Boulogne, qui est en ce lieu d’une futaie charmante et vénérable par son antiquité; après quoi elle la conduisit dans un salon où l’on avait servi un excellent ambigu. La fraîcheur des fleurs et des fruits y était mêlée au fumet des viandes les plus délicates : et sept ou huit sortes de liqueurs exquises augmentaient la disposition qu’on avait à la joie. On sortit à sept heures de ce salon pour aller de dessus une terrasse voir le soleil se coucher dans la Seine […] 12 .

Et, l’abbé Bordelon ne fut pas le seul à défendre cette perspective. Plusieurs chroniqueurs virent dans la fête galante le symbole innocent de loisirs variés 13 . Elle évoquait les plaisirs mondains de faire de longues promenades, de profiter des haltes musicales, de prendre des repas. Dans la littérature de Marivaux, elle était associée avec un idéal très moral : « l’Amour devrait avant tout reposer sur l’affectuosité » 14 . C’est dire que les mœurs étaient sujettes à réflexions et que les conclusions apportées par les acteurs de l’Ancien Régime divergeaient à bien des égards. Tous n’adhéraient pas au prosaïsme dont un groupe d’aristocrates faisait la publicité. L’Embarquement pour Cythère livrait un message qui s’inscrivait dans un mouvement de réflexions suscitant des réactions diverses.

10 Laurent Bordelon, Un magistrat du XVIIe siècle , Paris, Droz, 1938, p. 58-74. 11 François Moureau, Le goût italien dans la France Rocaille. Théâtre, musique et peinture (v. 1680-1750) , Paris, Pups, 2011, p. 209. 12 R. Tomlinson, Op. cit ., p. 73.

Guide de rédaction (Histoire) Droit d'auteur © 2023 par Anika Audet; Jennifer Dekker; Simon-Pierre Chaplain-Corriveau; et Kouky Fianu est sous licence License Creative Commons Attribution - Pas d’utilisation commerciale 4.0 International , sauf indication contraire.

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Dissertation d'histoire : construire un plan détaillé

dissertation histoire plan détaillé

La dissertation d'histoire fait partie des épreuves écrites communes aux divers concours ouverts aux khâgneux — toujours avec sujet unique et sans document d'appui. Le coefficient varie selon les écoles mais il est partout suffisamment élevé pour que la note influe notablement sur l'admissibilité. Il importe d'autant plus de saisir l'esprit et les exigences de cet exercice qu'on les retrouve pour une bonne part en lettres, en philosophie ainsi qu'en géographie.

La finalité de la dissertation d'histoire est d'éclairer un lecteur raisonnablement informé sur une question essentielle. L'exposé s'organise autour d'une problématique nettement formulée dès l'introduction. Il exprime exactement, et si possible avec élégance, une pensée. En histoire, la dissertation s'attache à mettre en évidence des évolutions, à conjuguer le général et le concret. Il faut se garder de réduire l'étude à une chronique alignant des faits bruts dans un ordre plus ou moins fidèle à la chronologie. Passé ou présent, un fait n'est jamais donné, il est construit par le travail de l'historien : on doit en conséquence mettre en évidence les acteurs et les logiques qui le produisent, interpréter sa portée (que change-t-il ?).

Sur un plan pratique, il convient d'accorder tout le temps nécessaire au travail préparatoire à la rédaction. L'analyse du sujet donne un sens précis aux termes du libellé : de quoi est-il exactement question ? S'en assurer en imaginant des formulations proches mais distinctes. On mesure alors en quoi ils entraîneraient sur des chemins différents : " La question scolaire en France de 1870 à 1940 ", est-ce tout à fait le même sujet que " École et culture républicaine en France de 1870 à 1940 " ? Cela fait, on peut passer à l'étape suivante : élaborer un plan détaillé.

Bâtir un plan détaillé : fonction et méthode

Jeter sur le papier tout ce qui vient à l'esprit en lisant le sujet, est-ce vraiment utile ? On se trouve vite devant un amas de notations disparates : dates, personnages, thèmes, etc. Il est ensuite difficile de les hiérarchiser. Sans doute vaut-il mieux mettre en place sans délai la charpente de l'exposé, en progressant méthodiquement. Dès lors qu'une problématique a été identifiée, les trois grandes parties du développement viennent naturellement à l'esprit — l'usage recommande l'ordre ternaire. En histoire, s'il faut évoquer une évolution sur plusieurs décennies, ces parties coïncident généralement avec des séquences temporelles offrant une cohérence au regard de l'objet d'étude : pour tout sujet inscrit dans la durée, le plan chronologique sera privilégié. La périodisation doit être méditée : elle repère des tournants, voire des ruptures qui peuvent durer de quelques mois à plusieurs années. Ces moments de bascule ne correspondent pas nécessairement aux changements de régime, aux lois, aux guerres, bref, à des événements au sens banal du mot — si l'on doit étudier les politiques culturelles ou l'école en France sous la IIIe République, la Grande Guerre de 1914-1918 marque-t-elle vraiment une césure pertinente ?

On subdivise ensuite chacune de ces parties en trois sous-parties — c'est là aussi un " impératif catégorique ". Ces dernières peuvent porter sur un thème (la presse et le pouvoir, les catholiques et la Répu-blique, etc.) ou bien à nouveau sur une période : dans le cadre du programme " politique et culture en France sous la IIIe République ", et en fonction des sujets bien entendu, " l'année terrible " qui court de juillet 1870 à mai 1871, la décennie 1870 dominée par le conflit entre monarchistes et républicains, les années fondatrices du système républicain (1879-1885), la Grande Guerre, les années 1930 sont des moments suffisamment denses pour alimenter le cas échéant une sous-partie. Il est possible et utile d'imaginer rapidement les neuf sous-parties à partir de l'approche globale de la question, quitte à les ajuster par la suite. On vérifiera la cohérence du propos en donnant une phrase pour titre à chacune. Si elles constituent vraiment, ce qui doit être le cas, une unité de sens, on trouvera sans peine une phrase synthétisant leur contenu et l'enchaînement de ces phrases constituera un raisonnement répondant à la problématique.

Concrètement, il est bon d'attribuer une page de brouillon à chaque sous-partie. On peut dès lors y noter utilement, au fur et à mesure qu'ils viennent à l'esprit, les arguments qui constitueront les paragraphes (deux à quatre par sous-partie, trois dans l'idéal) et les éléments qui les soutiennent : description très concrète des situations, si possible en évoquant des sources, en citant des propos d'époque ; références aux travaux d'historiens…

Utiliser au mieux le temps d'épreuve

Durant cette phrase préparatoire, on jette simplement sur le papier les indications utiles, en abrégeant les termes. Mais du moins ces repères sont-ils d'emblée classés et hiérarchisés, ce qui facilitera grandement la rédaction : on n'hésitera pas sur le moment où placer telle ou telle observation ; on évitera les redites ou les retours en arrière. On livrera ainsi un exposé fluide et convaincant.

Dès que l'on dispose de ce canevas détaillé, il est non seulement possible mais nécessaire de rédiger entièrement cette fois, au brouillon toujours, introduction et conclusion. La première, pour peu qu'elle analyse convenablement le libellé et énonce une problématique, donne à voir un esprit au travail, soucieux de prendre à son compte le sujet. La seconde laisse le lecteur sur une impression favorable si elle répond vraiment à la initiale et la replace, in fine, dans une perspective plus large ou ouvre sur l'avenir. Il ne faut pas laisser au hasard d'une fin d'épreuve l'écriture de cette conclusion : épuisé, pressé par le temps, on court le risque de bâcler un épilogue indigent. Par ailleurs, prévoir la conclusion avant de s'engager dans la rédaction renforcera la cohérence et l'aspect dynamique de l'exposé : le fil directeur restera constamment présent à l'esprit.

Dans une épreuve de six heures, on consacrera au bas mot deux heures à ce travail au brouillon. Ce sera au moins une heure et demie si l'on compose en quatre heures. On n'oubliera pas évidemment que la copie doit être écrite très lisiblement, au stylo plume et sans ratures. La disposition du texte doit traduire immédiatement le mouvement de la pensée et permettre une circulation aisée dans la copie : laisser des espaces entre parties et sous-parties, aller à la ligne en décalant chaque paragraphe par rapport à la marge. Rien de plus éprouvant pour un correcteur que d'ouvrir une copie à l'allure de pensum compact aux articulations insaisissables : la note peut s'en ressentir.

Enfin, sage précaution : garder quelques minutes en fin d'épreuve pour se relire en contràlant prioritairement les accords (sujet/verbe, nom/pronom, etc.). La répétition de fautes de ce type est pénalisante. Pour l'essentiel, soyez conscient du fait qu'à la différence du professeur qui vous prépare durant l'année et note en fonction de ce qu'il sait ou croit savoir de vos qualités et défauts, le correcteur ignorera tout de vous. Parmi les dizaines de copies en tous points anonymes qu'il a en charge (tant le nom du candidat que son lycée et sa filière, Ulm ou Lyon, lui restent inconnus), il évaluera la vàtre sans a priori, avec le souci, dicté par la logique de concours, de la classer en utilisant tout l'éventail des notes de 0 à 20, en gardant quelques repères en tête : la note moyenne attendue ; la note sanction infligée à une copie jugée si indigente qu'on souhaite interdire l'oral à son auteur ; la barre de sous-admissibilité (elle est fixée par avance à 12 aux ENS) ; celle, prévisible, d'admissibilité, désormais à plus de 14 aux ENS — elle est du même ordre pour les littéraires postulant aux écoles supérieures de commerce les plus sélectives. Cette barre est élevée, mais plusieurs dizaines de candidats la franchissent chaque année. Pourquoi pas vous ?

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Fiche de méthodologie

  • ABRÉVIATIONS & SITES UTILES

LA DISSERTATION

  • LE COMMENTAIRE D'ARRÊT
  • LE COMMENTAIRE DE TEXTE
  • LE CAS PRATIQUE

I. Travail préparatoire

Comprendre le sujet. En vue d'identifier le sujet qui vous est soumis et d'éviter tout hors-sujet, vous devez d'abord étudier soigneusement la manière dont ce sujet vous est posé, c'est-à-dire chercher à comprendre exactement ce qui vous est demandé . Or cela ne va pas, dans certains cas, sans difficultés.

Délimiter le sujet . Généralement, la difficulté porte sur les limites du sujet . Or, il est capital de ne pas laisser de côté ce qui fait partie du sujet et de ne pas traiter ce qui est en dehors. Réfléchissez donc longuement et surtout abstenez-vous de la méthode pratiquée par certains qui, estimant leur disseration trop brève, la complètent en ajoutant, de propos délibéré, des développements qu'ils savent étrangers à la question. Leur calcul est faux, et le résultat produit, directement inverse de ce qu'ils escomptaient. Si vous hésitez sur le contenu du sujet, indiquez votre hésitation.

Rassembler ses connaissances . Une fois que vous avez précisé et limité le sujet, vous pouvez utiliser  votre mémoire. Essayez de vous rappeler dans quels passages du cours ou de l'ouvrage que vous avez étudiés, des développements ont été consacrés à la question que vous devez traiter. Bien souvent, il vous faudra chercher à droite et à gauche. Le sujet n'aura pas été nécessairement exposé sous la forme dans laquelle il vous est proposé. Il vous faudra souvent puiser les éléments de votre dissertation dans deux ou plusieurs chapitres différents de votre cours. Presque toujours, vous aurez à vaincre cette difficulté lorsque la dissertation portera sur une comparaison entre deux institutions. Notez en quelques mots les différentes questions relatives au sujet, qui vous reviennent en mémoire. Notez aussi tout de suite les numéros d'articles et les dates que vous pouvez avoir à citer; vous risqueriez par la suite, en raison de la fatigue ou de l'énervement qui est susceptible de vous gagner, de ne plus les retrouver.

Vous avez maintenant réuni tous les éléments avec lesquels vous allez bâtir votre dissertation. Reste à savoir sur quel plan vous allez construire l’édifice.

Construire un plan . Ici encore, réfléchissez longuement. La question du plan est primordiale et elle se pose même si le sujet a été traité dans le cours, parce que, dans le cours, il était lié aux développements qui le précédaient et le suivaient, tandis que cette fois-ci, il doit être présenté d'une manière indépendante. Ne craignez d'ailleurs jamais de choisir un plan autre que celui de votre cours ou de votre manuel: on vous saura gré de faire preuve d'originalité dans cette question du plan, qui est le critère un des sérieux sur lequel on juge la valeur d’un candidat. Ne poussez pas tout de même hors des limites raisonnables ce souci d’originalité.

II. Conception du plan

Dans tous les exercices qui vous sont proposés, un plan vous est nécessaire : dissertation écrite, commentaire d'une décision de jurisprudence, exposé oral, etc.

Arrêter un plan rigoureux, logique et cohérent, c'est fixer l'ordre qui sera suivi pour exposer le sujet étudié, c’est construire une œuvre originale.

Jusque-là, vous n'avez guère fait qu'emprunter à la pensée des autres. Cette pensée, elle est là dans votre dossier, désarticulée en menus morceaux. À vous de ressouder ces fragments. Après l'analyse, la synthèse.

Définir les questions à approfondir . Commencez par vous demander si toutes les questions que vous avez retenues méritent vraiment d'êtres traitées. Entrent-elles toutes dans le sujet ? Puis, parmi les questions retenues, fixez celles qui seront en quelque sorte le centre de votre exposé, celles auxquelles vous vous consacrerez particulièrement, celles que vous développerez. Qu'il s'agisse, dans toute la mesure du possible, de questions qui permettent une discussion, car, plus la part de la discussion sera grande dans votre travail, plus vous intéresserez. Qu'il s'agisse aussi, autant que faire se peut, de questions nouvelles, par exemple tranchées par des arrêts récents : on vous sera toujours reconnaissant de rajeunir le sujet. Tâchez surtout, dans cette recherche des questions à approfondir, de deviner pourquoi le sujet vous a été donné et de mettre en valeur le problème qui est à l’origine de votre sujet. Vous savez maintenant ce qui doit faire partie de votre travail. Reste à fixer l’ordre des développements.

A. L’introduction

Tout plan comporte une introduction et une conclusion.

Définir et délimiter le sujet à traiter . Dans l'introduction, la première chose à faire est de définir et délimiter le sujet que l'on traite afin que le lecteur sache de quoi il va être question. En délimitant le sujet, expliquez-vous sur les raisons qui vous ont fait rejeter telle ou telle question, si vous éprouvez quelque inquiétude de l'avoir laissée de côté. On pourra, dans ce cas, critiquer votre choix, mais non, ce qui serait beaucoup plus grave, vous reprocher une omission par ignorance.

Lorsque des textes législatifs commandent le sujet, citez-les tout de suite. Quand un texte existe, il emporte tout. Il faut donc qu'on le connaisse dès l'abord.

Démontrer l'intérêt du sujet . Montrez, afin que l'on s'attache à vos développements, pourquoi le sujet mérite d'être examiné. Efforcez-vous d’en dégager les intérêts théoriques et pratiques. Si l’histoire du sujet mérite qu'on s'y attache — et elle le mérite souvent — placez-la dans l'introduction. Encore ne faut-il pas que son importance soit telle qu'elle commande le sujet tout entier, auquel cas sa place n'est plus dans l'introduction, mais dans le corps même du développement.

Vous pouvez aussi parfois donner dans l'introduction des indications sur le droit comparé ou, plus modestement, exposer la solution de certains droits étrangers.

Annoncer clairement les idées directrices . Mais l'essentiel est, dans l'introduction, d'annoncer les idées directrices de votre sujet, celles que vous avez dégagées de l'étude que vous avez faite et dont vous allez démontrer la réalité dans le corps de vos développements ; celles sur lesquelles vous vous efforcerez de construire votre plan, le fil conducteur de votre travail. Pour que l'on puisse vous suivre, il faut qu'on les connaisse. Ne laissez pas à votre lecteur le soin de découvrir peu à peu ce que vous ne lui révélez qu'en terminant. Ne craignez pas de dire tout de suite où vous allez, car nul ne fera l'effort nécessaire pour le deviner : vous n'écrivez pas un roman policier !

A nnoncer clairement, le plan choisi, à la fin de l’introduction, avant d’aborder la première partie. Beaucoup d’étudiants croient devoir commencer leur travail par l’annonce du plan. C’est une grosse erreur, car le sujet étant alors inconnu du lecteur ou de l’auditeur, celui-ci n’est pas à même de comprendre sur quoi repose la construction.

B.      La division des parties

Quel va être le plan ? Comment allez-vous diviser le corps du sujet, le construire ?

Puisqu’il s’agit d’un travail relativement bref, il ne faut pas plus de deux ou de trois parties. Chacune de ces parties doit, quant à elle, être subdivisée en deux ou trois sous parties. Formellement le plan se présente donc de cette façon :

Arrêter des subdivisions constituant un ensemble cohérent. Pour chacune de vos divisions et subdivisions, l'ordre selon lequel seront présentées les différentes questions que vous y faites entrer, doit être rigoureux et logique. Cela signifie que ces divisions, bien qu'elles demeurent distinctes, doivent former un ensemble : il ne faut pas creuser un fossé entre chacune d'elles. Il importe de préciser que trop de divisions et subdivisions empêchent, de suivre le développement, car pour suivre, il faut garder le plan toujours présent à la mémoire, et comment le faire si ce plan est un arbre aux rameaux touffus ?

Dégager du sujet l’idée générale, fondement du plan. Examinez quelles sont les questions que vous avez désignées pour être spécialement développées. Elles doivent être réparties entre les grandes divisions de votre travail. Il en faut au moins une dans chacune des parties. Cet examen va déjà probablement vous guider quant au plan à adopter.

Dans toute la mesure du possible, le plan doit être commandé par l'idée générale qui domine le sujet . Ce sont les branches de cette idée qui doivent vous donner la trame. Et tout est parfait si ces deux branches s'opposent.

La recherche de l'originalité ne doit pas toutefois vous conduire à l'obscurité . La première qualité d'un plan est d'être fondée sur une idée claire, facile à saisir et à retenir.

Si vous ne pouvez pas dégager de votre sujet une idée générale susceptible de servir de base à votre plan, vous avez bien des chances de tomber dans un plan « passe-partout ». Efforcez-vous alors de 1'« habiller », ou plutôt de le « déguiser », en choisissant un intitulé qui le rajeunira, en le dissimulant derrière un semblant d'idée générale.

Souvent l'intitulé même du sujet paraît contenir un plan. N'adoptez ce plan sans réfléchir longuement, car le plus souvent, il ne vaut rien. Par exemple, si on vous demande d'exposer « les avantages et les inconvénients » d'une institution, n'adoptez jamais cette division, qui vous exposerait à des redites.

C'est, en effet, une règle absolue à respecter : ne jamais choisir un plan tel qu'il oblige à reprendre dans la seconde partie ce qui a été développé dans la première et inversement.

Lorsque vous avez à comparer deux institutions, ne consacrez pas la première partie à l'une et la seconde à l'autre, pour vous contenter dans la conclusion de relever les ressemblances et les différences. Tout votre travail doit être, dès le début, consacré à comparer. Cherchez donc les idées générales qui gouvernent la comparaison ou les points principaux sur lesquels le rapprochement des deux institutions présente un intérêt, et bâtissez là-dessus votre plan.

Lorsque vous avez à faire une étude critique d'une institution, un plan « passe-partout» consiste à montrer, dans une première partie, comment fonctionne cette institution en soulignant ses inconvénients, pour tracer les remèdes à apporter, dans une seconde partie où l'on placera l'étude des projets déposés et du droit comparé. Essayez de trouver mieux en tachant de fonder votre plan sur une idée générale.

Autre règle : il n'y a pas qu'un seul plan possible par sujet. On peut en découvrir souvent un grand nombre qui sont acceptables ; les rechercher et en comparer les mérites constitue un excellent exercice.

Annoncer avec cohérence l’enchaînement des divisions . Vous avez adopté une division. Vous l'avez annoncée, en la justifiant, à la fin de votre introduction. En abordant la première partie, indiquez le titre de cette partie. Puis, avant d'écrire l'intitulé de la première sous-partie, annoncez, dans un « chapeau » de deux ou trois lignes les sous-parties qui vont être traitées dans la première partie.

Enfin, entre les sous-parties et, surtout, entre les parties, il convient d'effectuer une rapide transition. Transition qui vous permettra d'établir, voire de justifier, le lien entre les développements qui précèdent et ceux qui vont .suivre. Ces transitions révèlent la cohérence de votre plan, attestent la logique de votre démonstration. Elles ont donc une importance primordiale et vous permettront, lorsque vous les rédigerez, de vérifier la qualité de votre plan.

Formellement, la structure formelle de votre travail doit donc apparaître de la façon suivante:

C. La conclusion

Justifier l’exactitude des idées développées . Il vous reste maintenant à conclure. La conclusion doit contenir le résultat de votre travail. Résumez donc l'essentiel de ce qui se dégage de votre étude. Sans doute, vous avez déjà, dans l'introduction, signalé les idées générales qui gouvernent le sujet. Mais, à ce moment-là, vous les avez simplement annoncées, sans les justifier. Vous avez demandé que l'on vous fasse crédit. Maintenant, vous avez tenu votre pro messe et vous vous justifiez de l'avoir tenue. Ce que vous devez faire apparaître dans la conclusion, c'est donc précisément que vous avez démontré l'exactitude des idées avancées, que ces idées découlent de vos développements.

III. Rédaction

Rédiger clairement et avec rigueur . Vous avez consacré la première heure au travail préliminaire (compréhension et détermination du sujet). Consacrez les deux autres à la rédaction. Suivez votre plan pas à pas. Annoncez-le dès la fin de l’introduction. Cherchez avant tout à être clair. Pour y parvenir, choisissez les termes exacts : le langage juridique est un langage précis et tâchez d'écrire des phrases élégantes (surtout ne rédiger pas en style télégraphique) : posez nettement les questions que vous examinez ; présentez avec force les arguments que vous faites valoir et défiez-vous de la subtilité, car elle est l’ennemi de la rigueur et de la clarté.

Efforcez-vous d'écrire lisiblement (ne parlons pas de l'orthographe : vous êtes censé la connaître ; mais n'oubliez pas qu'une méconnaissance trop grande de ses règles est susceptible de vous conduire à un échec). Que votre plan saute aux yeux du lecteur : pour cela, n'hésitez pas, soit à souligner dans le texte les titres de votre division principale, soit à les faire déborder dans la marge (ex. : I. Caractères. II. Effets). Mais n'abusez pas de cette méthode : votre composition ne doit pas ressembler à un tableau synoptique. Qu'elle soit « aérée » et non compacte : n'hésitez pas à aller à la ligne chaque fois que vous abordez une question nouvelle. Avant de vous dessaisir de votre copie, relisez-la.

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Questions Contemporaines : Comment faire une conclusion en dissertation ?

27 mars 2019 | Méthodologie

conclusion-texte-conseils

La conclusion est un exercice compliqué, en fin d’épreuve, on y apporte souvent un peu moins de soin que le reste de sa copie. Pourtant cela peut tout changer dans l’appréciation générale du correcteur.

Zoom sur ces dernières lignes pas si anodines ! 

Comment faire une conclusion en dissertation ?

En quelques lignes nous allons jeter les bases pour faire une bonne conclusion en dissertation., qu’est-ce qu’une « conclusion » pour une dissertation de culture générale ou d’histoire .

La conclusion d’une dissertation correspond à la toute fin de votre devoir. Elle est importante car donne la touche finale à votre devoir et la dernière empreinte que vous laisserez au correcteur. Visuellement, elle se distingue de la dernière partie développée, par exemple après un saut d’une ou deux lignes. Parfois dans certain concours vous pouvez mettre des signes distinctifs du type * (étoile).

Que contient-elle ?

La conclusion d’une dissertation peut commencer par « En conclusion, » ou « Pour conclure, » ou encore « Ainsi, ». Mais d’autres nombreux termes sont possibles tout comme aucun est également recevable car si votre développement ou votre agencement est bien structuré, on se doutera du contenu de votre dernier paragraphe. Mais un mot de « conclusion » permettra de voir que vous n’avez pas été pris par le temps…

Elle reprend les idées que vous avez développées dans votre dissertation, selon le plan que vous aviez annoncé et que vous avez effectivement respecté dans vos parties. En somme, elle fait le « bilan » de votre réflexion. Attention, là se situe un des points clés d’une conclusion réussie : ne reprenez que la synthèse et rien que la synthèse des idées de votre développement. Ne partez pas vers d’autres idées ou ne « fourrez » pas les idées du brouillon oubliées…

Faut-il faire une « ouverture » ?

La conclusion d’une dissertation n’est pas à traiter comme par exemple la conclusion d’un commentaire composé. Pour un commentaire composé, vous êtes invité à faire une « ouverture » à la toute fin de votre conclusion, c’est-à-dire à mettre en lien le texte que vous venez d’étudier avec d’autres textes, d’autres notions que vous connaissez. Etant donné que la dissertation ne porte pas sur un texte mais propose une longue réflexion structurée, il serait dommage de partir à la fin de votre devoir sur une autre réflexion, que vous ne pouvez pas mener. La seule « ouverture » possible est donc d’élargir très légèrement votre sujet vers un sujet connexe.

Cet élargissement dans « l’ouverture » est difficile à faire et ne doit pas tendre vers le remplissage farfelu ou la question saugrenue comme je le vois souvent.

Ainsi, selon votre niveau de composition, selon l’étendue du sujet, selon sa complexité ou son caractère technique, autant cette « ouverture dans la conclusion » est assez facilement réalisable dans un sujet vaste, autant elle semble très difficile à effectuer dans une dissertation dont le sujet est fermé.

Moralité  : si beaucoup d’ouvrages de dissertation vous déconseillerons de chercher à faire une « ouverture » et vous inviterons à mieux « soigner » la 1 ère partie de votre conclusion », je vous conseille personnellement de ne pas manquer cette étape pour plusieurs raisons :

  • vous vous démarquerez de ceux qui n’en n’ont pas fait.
  • rappelez-vous que celle-ci laisse la dernière impression à votre lecteur/correcteur.
  • vous montrerez que vous faites l’effort d’un devoir structuré et cela n’est pas négligeable pour les points accordés à la forme.

Et si on ne se sent pas capable de faire une « ouverture » ?

Pour les élèves qui ne sont pas parfaitement à l’aise avec la méthode de la dissertation, la réalisation d’une « ouverture » en fin de conclusion est évidemment délicate.

Cherchez à élargir le champ de la réflexion, notamment en explorant d’autres supports que littéraires et en vous aventurant vers la modernité. Si la dissertation porte par exemple sur le roman, étendez la réflexion à d’autres genres comme le genre du théâtre ou même cinématographique. Si elle concerne l’argumentation indirecte, partez dans l’ouverture sur les caricatures de presse ou les sketchs des humoristes d’aujourd’hui. Si la réflexion porte sur la poésie, faites une allusion à la poésie numérique ou bien le slam. Etc.

Quels sont les pièges à éviter pour une conclusion de dissertation ?

Premier piège à éviter : la poursuite de la dissertation..

Attention ! Ne donnez plus de références. Ne poursuivez pas la réflexion. Celle-ci est terminée. Même si vous vous rendez compte que vous avez oublié une référence intéressante, tant pis.

Deuxième piège à éviter : le remplissage farfelu pour l’ouverture.

Rien de plus décevant qu’une copie qui s’achève sur une ouverture complètement bidon ! N’en faites pas, c’est mieux.

Et vous quels sont vos astuces pour faire votre conclusion .

conclusion de dissertation histoire

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ENTRETIEN - Longwood, le premier tombeau de Napoléon Ier [2/2]

conclusion de dissertation histoire

Le 5 mai 1821, Napoléon Bonaparte (1769-1821) meurt après six années d’exil à Sainte-Hélène, territoire hostile perdu dans l’Atlantique sud. L’Empereur déchu avait 51 ans. Depuis plusieurs mois, sa santé se dégradait : douleurs à l’abdomen, fièvres, nausées et vomissements liés à un ulcère qu’il avait contracté. Mais depuis le XIXe siècle, les conditions de sa mort ont suscité des débats, y compris chez les historiens… Dans le second épisode d'un entretien consacré aux derniers mois de Napoléon Bonaparte, Virginie Girod interroge le médecin légiste et archéo-anthropologue Philippe Charlier , qui livre ses conclusions quant aux causes de sa mort prématurée.

Au Cœur de l’Histoire est un podcast Europe 1.

- Présentation : Virginie Girod

- Production : Armelle Thiberge et Morgane Vianey

- Réalisation : Clément Ibrahim

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    La conclusion est un paragraphe qui reprend les apports de chaque grande partie, en soulignant les points les plus intéressants de ton raisonnement. Pour gérer ton temps, je te conseille de la rédiger au brouillon avant de te lancer dans la rédaction de ta dissert, pour que tu la

  8. Méthodologie de la dissertation

    Une dissertation est une démonstration, avec un traitement problématisé du sujet et une logique démonstrative. L'objectif de cet exercice est d'être capable de parler d'un sujet, en histoire ou en géographie, en faisant une démonstration, c'est-à-dire une rédaction raisonnée et structurée. Il faut que ta rédaction soit ...

  9. La dissertation en histoire : astuces et conseils pour réussir

    La dissertation en histoire est un exercice exigeant qui demande de la rigueur, de la réflexion et une capacité à organiser ses idées. Elle nécessite de développer un argumentaire solide et cohérent pour répondre à une problématique donnée.

  10. Exemples de dissertations

    Fiches de révisions : Exemples de dissertations - sujets, exercices et corrigés - Bac S Histoire. La Chine et le monde depuis 1949 - le corrigé. Les Etats-Unis et le monde depuis les 14 points...

  11. Comment rédiger une conclusion parfaite ?

    C'est-à-dire quels sont les procédés littéraires et comment le style de l'auteur impacte le lecteur. Comme pour une composition d'histoire, la conclusion du commentaire de texte (conclusion commentaire composé) s'appuie sur l'analyse de l'extrait étudié.

  12. Dissertation d'histoire : exemple d'une introduction et d'une

    Dissertation d'histoire : exemple d'une introduction et d'une conclusion détaillées. Publié le 07/12/2015 | Par Christian Bardot. Voici un exemple d'introduction et de conclusion...

  13. PDF LA DISSERTATION EN HISTOIRE

    La dissertation d'Histoire se présente sous la forme d'un devoir entièrement rédigé (introduction + 2 ou 3 parties + conclusion ), argumenté et cohérent , qui fait appel, de façon critique , aux connaissances

  14. La méthode de la dissertation historique

    La présence de termes comme « cause(s), « conséquence(s) », « tableau » ou « bilan » implique un plan thématique. Le plan chrono-thématique, qui regroupent le plan chronologique et le plan thématique. A ce stade de la dissertation, il est conseillé de rédiger l'introduction et la conclusion au brouillon.

  15. La dissertation historique

    DISSERTATION HISTORIQUE. Toute dissertation doit comprendre trois parties: une introduction, un développement, une conclusion. Faites toujours un plan de vos idées avant de commencer. Un bon plan est le premier gage de réussite. 1. Introduction. 1.1) donnez un cadre au sujet à traiter : - cadre spatial et temporel.

  16. Modèle de dissertation historique

    Ci-dessous figure un exemple d'une page titre et d'une dissertation historique partielle. Veuillez aussi consulter et télécharger la version PDF du Modèle de dissertation historique.

  17. Dissertation d'histoire : construire un plan détaillé

    La finalité de la dissertation d'histoire est d'éclairer un lecteur raisonnablement informé sur une question essentielle. L'exposé s'organise autour d'une problématique nettement formulée...

  18. PDF Méthode de la dissertation en Histoire

    Méthode de la dissertation en Histoire. La dissertation d'histoire est une démarche intellectuelle. C'est une démonstration ; c'est la forme élémentaire du raisonnement historique. Le sujet amène une question implicite ou explicite à mettre à jour, c'est-à-dire une problématique.

  19. Fiches: Fiche de méthodologie : LA DISSERTATION

    C. La conclusion. III. Rédaction. I. Travail préparatoire. Comprendre le sujet. En vue d'identifier le sujet qui vous est soumis et d'éviter tout hors-sujet, vous devez d'abord étudier soigneusement la manière dont ce sujet vous est posé, c'est-à-dire chercher à comprendre exactement ce qui vous est demandé.

  20. Questions Contemporaines : Comment faire une conclusion en dissertation

    Qu'est-ce qu'une « conclusion » pour une dissertation de culture générale ou d'histoire ? La conclusion d'une dissertation correspond à la toute fin de votre devoir. Elle est importante car donne la touche finale à votre devoir et la dernière empreinte que vous laisserez au correcteur.

  21. ENTRETIEN

    ENTRETIEN - Longwood, le premier tombeau de Napoléon Ier [2/2] Le 5 mai 1821, Napoléon Bonaparte (1769-1821) meurt après six années d'exil à Sainte-Hélène, territoire hostile perdu dans l ...